Le polisario réduit sa voilure: Les menaces laissent place aux lamentations

Après les vagues menaces d’un improbable retour aux armes, le polisario réduit sa voilure par des lamentations en direction du Conseil de sécurité, voire par le chantage à l’égard de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale au Sahara marocain, histoire de calmer la colère qui ne baisse pas dans les camps de Tindouf.

Par ces manœuvres, le mouvement séparatiste vise évidemment à donner aux sahraouis des camps -qui sont loin d’y croire d’ailleurs- l’impression d’un semblant d’activisme, surtout après la débâcle diplomatique subie par le polisario au cours des dernières années.

L’opposition accrue de la population sahraouie des camps est illustrée par l’émergence de mouvements dissidents au polisario, dont le dernier en date est le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), sans compter les protestations devenues quasi quotidiennes contre les chefs du polisario.

Brahim Ghali et ses lieutenants sont pointés du doigt par les Sahraouis des camps pour leur alignement aveugle sur l’Algérie, dont la stratégie d’hégémonie régionale est en contradiction avec les propres intérêts des Sahraouis.

De surcroît, la population des camps de Tindouf ne croit plus aux promesses fantaisistes du polisario après plus de quatre décennies d’errements qui n’ont finalement abouti qu’à des illusions, artificiellement entretenues par les dirigeants algériens.

Après tant d’années d’errance, les Sahraouis des camps se rendent compte aujourd’hui que la « rasd », la république imaginaire autoproclamée par le polisario avec le soutien de l’Algérie et de la Libye de Kadhafi, n’est finalement qu’une coquille vide.

Elle n’est reconnue par aucun pays européen, nord-américain ou arabe, à l’exception de l’Algérie, et la communauté internationale y voit une bizarrerie régionale propre à la période de la guerre froide.

Alors qu’en face, l’autonomie proposée par le Maroc recueille en revanche les faveurs au niveau international, étant considérée comme le gage d’une solution politique équilibrée entre la souveraineté nationale et la démocratie locale, et garante de sécurité dans une région où la stabilité est menacée chaque jour davantage.