Une nouvelle crise est née entre le gouvernement Benkirane et le parlement. Les deux institutions travaillaient sur le même projet de loi organique relatif aux modalités de gestion des commissions d’enquêtes parlementaires. Le scandale a éclaté après l’adoption, jeudi de la version de l’exécutif, par le conseil de gouvernement. A l’hémicycle, le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab a été contraint de suspendre les débats autour de la proposition de loi relative aux commissions d’enquêtes parlementaires.
Dans les coulisses du parlement on murmure que c’est la faute à El Habib Choubani, ministre PJDiste chargé des relations avec le parlement et la société civile qui a failli à son rôle de coordinateur des actions entre le législatif et l’exécutif pour éviter une telle confusion. Mais ce dernier tente d’incriminer le président de la Chambre basse, précisant que c’est Ghellab qui a donné ordre au président de la commission justice, législation et droits de l’Homme, Mohamed Hanine, pour suspendre l’approbation de ladite proposition de loi.
De toute façon la bavure n’a pas été passée sous silence ni par les députés de l’opposition ni par ceux de la majorité y compris les parlementaires du PJD qui se sont dits choqués et étonnés par la démarche du gouvernement qui n’était pas sensé ignorer qu’une proposition de loi organique similaire était déjà en discussion au parlement depuis plusieurs semaines.
En plus, le projet de loi organique adopté par le gouvernement ne fait pas l’unanimité chez les groupes parlementaires aussi bien de la majorité que de l’opposition. Ces derniers vont tenter de saisir le Conseil constitutionnel pour statuer sur la démarche du gouvernement qui a ignoré la proposition de loi en préparation au parlement.
Une fausse manœuvre du gouvernement fait scandale à l’hémicycle
