Parlement panafricain: Le président accuse l’Algérie de vouloir présider l’institution sans être élue

L’Algérie veut présider le Parlement panafricain (PAP) sans être élue, en totale violation du règlement intérieur, a affirmé jeudi le président du PAP, Roger Nkodo Dang, appelant à l’organisation d’élections afin de remédier au vide organisationnel que vit actuellement cette institution.

Le 3ème vice-président algérien du PAP, Jamal Bouras, qui assure l’intérim du président, sans rotation, « est en train de violer le règlement intérieur du Parlement panafricain» et «veut s’autoproclamer président du PAP sans passer par les élections», a souligné Roger Nkodo Dang.

Le président du PAP a récemment adressé une lettre aux ministres des affaires étrangères de l’Union africaine, attirant leur attention sur les manœuvres de l’Algérien Bouras contre les intérêts du Maroc.

«Ses dérives autoritaires ont engendré une grave crise institutionnelle, fonctionnelle au sein du Parlement Panafricain», a insisté Roger Nkodo Dang, précisant qu’en tant que président par intérim, le rôle de Jamal Bouras se limite à la gestion des affaires courantes.

«Lui, qui n’a jamais été élu, engage des finances et prend des positions au nom du parlement panafricain», a-t-il déploré, rappelant que même le président du PAP n’a pas le droit de prendre de décisions car le règlement intérieur stipule que les décisions importantes soient prises en plénière.

Jamal Bouras, qui a excédé la période de l’intérim limitée à trois mois, ne veut pas organiser de plénière «par ce qu’il ne peut pas gagner une élection au PAP».

Le mandat du président, Roger Nkodo Dang, élu le 10 mai 2018 pour une période de trois ans à la tête du PAP, a été momentanément suspendu à cause des élections législatives, tenues dans son pays, le Cameroun, en février dernier.

Il devait reprendre ses fonctions pendant la session de mai à la tête du Parlement panafricain, dont le siège se trouve à Midrand, en Afrique du Sud.