PJD: La fièvre préélectorale attise les dissensions

L’actualité du PJD a occupé les réseaux sociaux ce weekend, avec l’annonce de la démission du ministre d’État Mustapha Ramid pour raison de santé, avant un rapide rétropédalage, reflet d’une grande fébrilité au sein du parti islamiste qui n’est pas sans lien avec une période préélectorale agitée.

Les dissensions au sein du parti ont été attisées par l’exacerbation des différends entre les « frères » depuis la signature de la déclaration tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël. D’autant que cette déclaration a été signée par le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, qui est également le secrétaire général du PJD.

Sans perdre de vue les élections législatives, locales et professionnelles qui approchent à grands pas, plusieurs figures du parti disent craindre pour la baisse de popularité du parti de la Lampe après le rétablissement des relations Maroc- Israël.

Certains ne cachent pas non plus leur désaccord après l’examen par le gouvernement du projet de loi sur l’usage du cannabis à des fins médicales et industrielles.

Autant de dossiers sensibles qui ont probablement précipité cette cascade de démissions, dont celle de Driss El Azami, président du Conseil national et très proche de Abdelilah Benkirane, l’ancien chef du gouvernement, qui ne dédaigne pas de revenir aux affaires.

Commentant ce départ calculé de Driss El Azami, l’autre dirigeant islamiste, Lahcen Daoudi, a eu ces mots qui clarifient les choses: « On ne démissionne pas dans les derniers 100 mètres de l’arrivée », en fin de mandant pour le parti à la tête du gouvernement. « Soit on assume jusqu’au bout, soit on démissionne bien avant ».

Toute cette agitation révèle au grand jour les querelles dans les rangs de la formation islamiste, qui risque de payer cher les brouilles entre « frères » à quelques mois d’échéances électorales cruciales.

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