Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a réussi, jeudi matin, à démanteler une cellule terroriste affiliée au soi-disant “État islamique” et composée de quatre extrémistes âgés entre 24 et 28 ans qui s’activaient à Oujda.
Cette opération intervient dans le cadre de la poursuite des efforts déployés pour neutraliser les dangers de la menace terroriste et démanteler les organisations extrémistes visant à porter gravement atteinte à l’ordre public et à ébranler la sécurité et la stabilité du Royaume, indique le BCIJ dans un communiqué.
Le démantèlement de cette cellule terroriste et la mise en échec de ses plans extrémistes imminents ont été réalisés grâce à une coordination étroite entre les services de la DGST et les services de renseignements américains, “ce qui confirme, une fois de plus, l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre les menaces terroristes, et prouve l’efficience des partenariats distingués qui jouent un rôle majeur dans le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent”, précise la même source.
L’interpellation des membres de cette cellule terroristes s’est faite, poursuit le communiqué, dans quatre opérations sécuritaires simultanées menées dans quatre quartiers à Oujda, durant lesquelles les éléments des forces spéciales de la DGST ont dû lancer des bombes sonores pour neutraliser le danger émanant du suspect principal, tandis que le deuxième suspect a été traqué et interpellé sur les toits des maisons voisines alors qu’il tentait de s’enfuir dans des circonstances mettant sa sécurité et celle des autres en danger.
La perquisition du domicile du suspect principal a permis la saisie d’une importante somme d’argent en devise européenne, de quatre passeports appartenant aux membres de la cellule, qu’il gardait dans un endroit sûr à son domicile, de plusieurs armes blanches, et du matériel informatique qui sera soumis à l’expertise technique nécessaire, précise le communiqué.
Les recherches et investigations préliminaires ont révélé que les membres de cette cellule terroriste ont déclaré leur “loyauté” à l’émir présumé de “l’Etat islamique” (EI) et planifié de rejoindre les camps de cette organisation terroriste dans la région du Sahel pour mener des opérations de combat, avant d’être mobilisés et chargés par l’un des dirigeants de l’EI pour mener des plans terroristes au sein du Royaume contre des installations nationales vitales, des locaux sécuritaires et des bases militaires, ajoute la même source.
Les recherches préliminaires indiquent, en outre, que les mis en cause interpellés ont mené plusieurs opérations de reconnaissance pour identifier les cibles et les installations sensibles à viser, précise le BCIJ, notant que les suspects cherchaient à acquérir une expertise dans la fabrication des explosifs et des engins explosifs, outre leur coordination avec le leader susmentionné de l’EI en vue de leur fournir les ressources et le soutien logistique nécessaire pour financer leurs projets destructeurs.
Cette nouvelle opération proactive confirme la croissance continue des menaces terroristes qui guettent la sûreté du Royaume et la sécurité des citoyens, et la détermination des extrémistes imprégnés de l’idéologie de Daech à mettre en œuvre des projets terroristes visant à porter gravement atteinte à la sécurité des personnes, des biens et de l’ordre public, poursuit le communiqué.
Les mis en cause interpellés ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée par le BCIJ sous la supervision du parquet chargé du terrorisme, en vue d’identifier les complices et les participants impliqués dans cette cellule terroriste, et déterminer les ramifications régionales et leurs liens éventuels aux projets terroristes au niveau mondial, conclut le BCIJ.