Mustapha Ramid promet pour bientôt, un numéro vert pour dénoncer les corrompus

LABASS-corruptionLe département de la justice aura bientôt un numéro vert pour la dénonciation des actes de corruption.
Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid semble être résigné à mener une dure bataille sur les fronts de la justice et de la lutte contre la corruption.
C’est du moins ce qu’il a déclaré dimanche lors d’une rencontre organisée à Rabat, par l’association nationale de réforme de la justice.
Le ministre de la Justice a révélé à cette occasion, que son département est en train d’apporter les dernières retouches au projet d’un numéro vert qui sera mis à la disposition des Marocains pour dénoncer les actes de corruption. Cette ligne téléphonique, a-t-il ajouté, sera gérée directement par de hauts responsables du ministère de la justice. Une fois la plainte ou la dénonciation examinée, ces derniers la transmettront à la justice.
Mustapha Ramid souhaite voir avant la fin de son mandat en 2016, tout corrompu ou corrupteur « faire mille calculs avant de passer à l’acte », bien que, avoue-t-il, la tâche n’est point aisée d’éradiquer totalement le fléau de la corruption.
Pour rassurer les citoyens qui dénoncent les actes de corruption, Ramid a rappelé que l’article un d’une loi en vigueur garantit l’anonymat au dénonciateur et lui assure une protection personnelle, en cas de menaces physiques.
Si l’année 2013 n’a pas été de tout repos pour le ministre PJDiste de la justice qui a eu à gérer une série de confrontations parfois acerbes, avec les corps des professions en rapport direct avec la justice (magistrats, greffiers, avocats, notaires etc.), 2014 ne sera surement pas une année d’accalmie.
Mustapha Ramid a encore du pain sur la planche et ce n’est que le début d’un long et difficile parcourt réformiste.
A commencer par la grande réforme de la justice et son indépendance, en passant par la révision du statut de la magistrature et des textes de loi régissant les professions d’avocat et de notaire ainsi que la réorganisation du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et l’expertise judiciaire etc.
Si le bien-fondé des réformes engagées par Ramid est incontestable, ses détracteurs sont nombreux à se tenir aux aguets, pour défendre corps et âme les propres intérêts de leur profession.