Le RNI écarte son ancien patron de la course au perchoir

mezouar-alamiLa course à la présidence de la chambre des représentants est lancée du moins du côté de la majorité.
A moins d’un mois du début de ce scrutin, prévu pour le deuxième vendredi du mois d’avril, les quatre partis de la majorité ont cautionné officiellement vendredi, le choix du président du RNI, Salaheddine Mezouar qui a porté  sur la candidature de Rachid Talbi Alami. En cas de victoire, celui-ci devrait succéder à l’actuel président de la Chambre des représentants, l’istiqlalien Karim Ghallab, dont le parti a quitté en juillet 2013, la majorité pour rejoindre les rangs de l’opposition.
Mezouar aura ainsi fait d’une pierre deux coups, puisqu’il a en même temps, mis fin aux ambitions de l’ancien patron du parti, Mustapha Mansouri qui cherchait vainement un retour sur la scène politique après avoir été éjecté il y a quatre ans, du RNI.
L’ancien chef du RNI et ancien président de la chambre basse du parlement (2007/ 2010), attendait de Mezouar un geste réconciliateur envers lui, mais ce dernier avait d’autres calculs en tête. Il n’a point hésité à appuyer Talbi Alami, numéro 2 du parti libéral et président de son groupe parlementaire.
Les chefs des trois partis formant aux côtés du RNI, l’actuelle coalition gouvernementale, Abdelilah Benkirane du PJD, Nabil Benabdellah du PPS et Mohand Laenser du Mouvement populaire, ont non seulement cautionné la candidature de Alami, mais ils lui ont promis de le soutenir face au candidat de l’opposition, dont l’identité n’a pas encore été révélée.
Commentant ce choix, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a affirmé que même si Mansouri jouissait du respect de tous, le choix du candidat de la présidence de la Chambre des représentants avait été tranché au moment de la formation de l’actuel gouvernement. En plus, ajoute-t-il, Talbi Alami offre l’avantage en tant que chef du groupe parlementaire de son parti, d’avoir le ton et la capacité d’affronter l’opposition à l’hémicycle.
Mais, Mansouri n’a pas encore dit son dernier mot. S’il maintient sa candidature, estiment les observateurs, il pourrait fort bien embarrasser la majorité lors du scrutin en soustrayant des voix potentielles à Alami face à son rival de l’opposition.