Algérie : Des experts de l’ONU pointent l’usage excessif de la force contre les manifestants du Hirak

Plusieurs experts de l’ONU ont une nouvelle fois interpelé les autorités algériennes sur les arrestations massives et arbitraires, l’interdiction de manifester et l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques du mouvement du Hirak.

Dans une lettre publiée sur le site des Nations Unies, des rapporteurs spéciaux de l’ONU affirment avoir « continué à recevoir des informations faisant état d’arrestations d’un nombre considérable de manifestants, de personnalités politiques, de journalistes et de personnes associées, de manière réelle ou supposée, avec le mouvement du Hirak ».

La lettre a été signée par le Rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, la Vice-présidente du Groupe de travail sur la détention arbitraire, la Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Ces experts interpellent les autorités algériennes sur l’arrestation massive, le 14 mai 2021, de plus de 1.000 manifestants pacifiques dans 23 wilayas, notant qu’il s’agirait du plus grand nombre d’arrestations en seule une journée depuis la reprise des manifestations le 22 février 2021.

Parmi les personnes arrêtées, des personnalités et membres de partis politiques, des journalistes ainsi que des manifestants pacifiques. En outre, les experts s’attardent sur l’interdiction par les forces de l’ordre de la tenue de nombreuses marches du Hirak, par le déploiement d’un important dispositif de police.

La lettre des experts évoque également les peines de prison prononcées contre des militants pacifiques du Hirak et « la perturbation de l’Internet, qui restreint indûment le droit à la liberté d’opinion et d’expression, y compris le droit de chercher, de recevoir et de communiquer des informations, et la liberté de réunion pacifique ».

Elle vient s’ajouter aux multiples rapports de l’ONU, et d’organisations régionales et internationales dénonçant la répression croissante et les campagnes de harcèlement menées par le régime algérien contre les militants du Hirak.

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