Ebola : stoïque, le personnel de la RAM ne tourne pas le dos

ram-africaC’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît ses vrais amis. Un proverbe qui sied parfaitement au personnel de la Royal Air Maroc pour son courage de continuer à desservir les pays touchés par le virus Ebola, malgré l’arrêt des liaisons de pratiquement toutes les autres compagnies aériennes et les appels répétés de l’OMS pour ne pas abandonner ces pays.

Durement frappés par le très contagieux virus Ebola, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone ont été désertés par les compagnies aériennes, sauf la RAM. Le personnel, solidaire et stoïque, continue de relier une partie de l’Afrique de l’Ouest au reste du monde. Avec une douzaine de vols réguliers par semaine entre Casablanca et les trois pays touchés, la RAM et son personnel, outre un sens élevé du devoir de solidarité humaine, s’inscrivent en droite ligne de la politique africaine du Maroc.

Le royaume a en effet initié ces dernières années une coopération solidaire envers les pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest. La crise d’Ebola montre que cette démarche n’est pas une décision de circonstance. D’ailleurs, L’Organisation Mondiale de la Santé et de nombreuses ONG et experts internationaux sont formels. Isoler les pays touchés du reste du monde ne ferait qu’aggraver la propagation du virus, en privant ces pays des médicaments, équipements sanitaires et personnels médicaux étrangers. C’est pourquoi l’OMS a appelé toutes les compagnies aériennes internationales à reprendre leurs liaisons avec ces pays.

Les objectifs humanitaires de la RAM sont évidents. La rentabilité actuelle de trois destinations est nulle, le taux de remplissage ne dépassant pas 10% au départ de Casablanca. Une « démarche solidaire et non mercantile qui fait écho à l’engagement constant du royaume en Afrique », assure-t-on auprès de la compagnie en rassurant sur les mesures de préventions sanitaires prises.

Mais, il est certain que les gens de la RAM, malgré la peur légitime que peuvent ressentir ces hommes et femmes d’être contaminés par le virus, n’ont pas attendu l’appel de l’OMS. Ils ont d’abord écouté leur cœur.