Même s’il n’a pas participé directement à la dernière réunion de Djeddah, le Maroc reste en première ligne dans la lutte antiterroriste, avec un projet d’amendement législatif qui doit bientôt resserrer l’étau autour des réseaux de recrutement et d’embrigadement de jihadistes.
La législation antiterroriste qui a permis jusqu’à présent le démantèlement de dizaines de cellules impliquées dans des activités terroristes, devrait être durcie encore davantage. Les réseaux de recrutement de jihadistes en partance pour la Syrie ou l’Irak devraient être sous mis à une terrible traque. Ainsi, le ralliement ou la simple tentative de ralliement à un groupe terroriste, n’importe où à l’étranger, sera passible de peines allant de 5 à 15 ans de prison ferme.
L’amendement de la législation antiterroriste qui sera examiné prochainement par le gouvernement, prévoit également de lourdes amendes qui vont de 50.000 à 500.000 DH. Si les responsables d’une personne morale (ONG, association, parti…) sont concernés par les peines de prison au même titre que les personnes physiques, les amendes sont, quant à elles, plus sévères, allant de 250.000 à 2,5 millions DH, voire à la dissolution.
Et dans un contexte où les réseaux sociaux offrent des tribunes virtuelles à toutes sortes de charlatans, le nouvel amendement ne devrait pas être tendre avec les autoproclamés savants religieux qui distribuent des fatwas à tort et à travers. Toute personne ou organisation qui fera l’apologie du terrorisme ou des groupes terroristes sera poursuivie. L’objectif du législateur est visiblement de frapper fort contre tous ces individus et groupes qui polluent l’esprit des jeunes et contribuent à semer le désordre sous de faux prétextes religieux.
Cet amendement devrait consolider la politique proactive des pouvoirs publics qui a montré son efficacité en matière de lutte antiterroriste et d’anticipation des opérations jihadistes.