Genève : Ferme dénonciation de la répression contre les militants du Hirak en Algérie

Les graves violations des droits humains et la poursuite de la répression et des exactions contre les militants du mouvement du Hirak en Algérie continuent de susciter de multiples réactions d’indignation à Genève, à l’occasion de la 51ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH).

Malgré les inquiétudes exprimées par la société civile et la communauté internationale, ‘’les autorités algériennes continuent d’exposer à des poursuites, les citoyens souhaitant exercer leur droit à la liberté d’expression, d’opinion, de réunion pacifique ou d’association. Et ce, en ayant recours à l’arme judiciaire pour les intimider, notamment dans le cadre du Hirak’’, a déploré mercredi, l’Observatoire international pour la paix, la démocratie et les droits de l’homme (IOPDHR-Genève).

Dans un communiqué, l’Observatoire souligne que l’absence d’indépendance du pouvoir judiciaire contribue à l’état de siège imposé à ces militants et aux défenseurs des droits de l’Homme, comme en témoignent les dizaines de condamnations prononcées par les tribunaux contre des militants du mouvement du Hirak pour ‘’trouble à l’ordre public’’, ‘’outrage aux institutions de l’État’’ ou au ‘’président de la république’’.

‘’L’IOPDHR-Geneva déplore cette oppression des libertés fondamentales en Algérie, qui se poursuit à travers des amendements du Code Pénal et de plusieurs décrets et textes de lois, visant à faire diversion des abus et à les légitimer, notamment avec l’élargissement de la ‘définition’ du crime de terrorisme’’, souligne le communiqué.

L’Observatoire rappelle, dans ce sens, le cas du ‘’militant politique, Rachid Nekkaz, ancien candidat à la présidentielle, qui a été condamné à 5 ans de prison ferme par la chambre criminelle de la Cour d’Appel d’Alger’’, notant que ‘’Rachid Nekkaz est en détention pour ses activités politiques, depuis le 15 mai dernier à Chlef, au même titre que son infirmier M. Hamza Djabr, tous deux arrêtés lors d’un rassemblement devant la prison, pour demander la libération des 270 prisonniers politiques détenus et l’ouverture d’une enquête concernant la mort du Hakim Debazi, décédé pendant sa période d’incarcération, le 24 mai de cette année’’.