Les autorités d’Israël ferment les locaux de sept ONG palestiniennes accusées de «terrorisme»

Le porte-parole du département d’Etat américain Ned Price a exprimé hier jeudi la « préoccupation » des Etats-Unis après la fermeture par l’armée israélienne des bureaux de plusieurs ONG palestiniennes de défense des droits de l’homme basées à Ramallah, en Cisjordanie occupée, et accusées le régime sioniste de «terrorisme». 

Hier jeudi dans la matinée, l’armée israélienne a mené des perquisitions et fermé les bureaux de sept ONG à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. 

Les six ONG palestiniennes avaient été déjà inscrites par le gouvernement israélien en octobre 2021 sur sa liste des «organisations terroristes» en raison de leurs liens présumés avec le  Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement palestinien d’obédience marxiste doté d’une branche armée. Le même sort a été réservé à septième organisation palestinienne Health Work Committee, accusée d’avoir des rapports avec le FPLP. 

Ces organisations ont toutes nié tout lien avec le FPLP. Plusieurs Etats européens avaient gelé leur financement à ces ONG, le temps, disent-ils, de recevoir des éclaircissements. Et le mois dernier, neuf pays, dont la France, ont finalement déclaré que les preuves fournies par Israël étaient insuffisantes et qu’ils reprenaient leur coopération avec les six organisations palestiniennes. 

L’avocat d’Al-Haq, l’une des sept ONG visées, a dénoncé une volonté de l’Etat sioniste, de museler la société civile palestinienne, précisant que toutes ces ONG sont connues pour leur travail de défense des droits des prisonniers, des femmes, des enfants, leur soutien à la société civile palestinienne et leur documentation régulière de l’occupation israélienne. Réunies en conférence de presse, elles ont affirmé qu’elles continueraient leur travail malgré les menaces et les risques d’arrestations. 

Lors de son point de presse hier jeudi à Washington, Ned Price a assuré que « les Etats-Unis n’ont pas changé leur position ou approche vis-à-vis de ces organisations », mais a précisé que les autorités américaines étaient en contact avec leurs homologues israéliens «à un haut niveau» afin d’obtenir plus d’informations sur ces ONG, ce qu’Israël a promis de fournir. 

Pour sa part, l’Union européenne a assuré par la voix du porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, qu’elle «continuerait de soutenir les organisations de la société civile qui ont un rôle à jouer dans la promotion du droit international, les droits humains et les valeurs démocratiques».