La Banque centrale de Chine rabaisse ses taux d’intérêts pour relancer l’économie

La Banque Populaire (Banque centrale) de Chine a abaissé deux de ses taux d’intérêts de référence ce lundi, une mesure censée encourager les banques d’accorder davantage de crédits à des taux plus avantageux, ce qui devrait, par ricochet, relancer une activité économique grevée par la crise immobilière et les reprises du Covid-19. 

La banque central chinoise a annoncé que le LPR (Loan Prime Rate) à un an, qui constitue la référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages, a été réduit de 3,70% à 3,65%, et celui à cinq ans, référence pour les prêts hypothécaires, a été baissé de 4,45% à 4,3%. 

Ces deux taux, qui avaient été revus à la baisse pour la dernière fois respectivement en janvier et en mai, sont désormais à leur plus bas niveau historique. 

L’annonce de la banque centrale chinoise intervient une semaine après une annonce similaire pour plusieurs taux directeurs, à savoir les taux de refinancement pour les banques (REPO), à sept jours et à un an, toujours pour soutenir l’économie nationale. 

Car l’économie chinoise n’arrive pas à sortir de la crise sanitaire liée au covid-19. Le secteur immobilier, qui représente avec la construction plus du quart du PIB de la Chine et qui avait servi de moteur à la reprise après la première vague épidémique en 2020, est en souffrance depuis les mesures adoptées par Pékin en 2020 pour réduire l’endettement du secteur. 

Nombre de groupes se retrouvent à court de liquidités, dont le numéro un du secteur, Evergrande, toujours menacé de faillite car plombé par une dette de 260 milliards d’euros. Et l’activité est pénalisée par les rebonds épidémiques de Covid-19, qui entraînent confinements, fermetures inopinées d’usines et d’entreprises. 

Alors que le gouvernement de Pékin s’est fixé comme objectif cette année une hausse « d’environ 5,5% » de son Produit Intérieur Brut, soit la croissance annuelle la plus faible jamais enregistrées depuis le début des années 1990, hors période Covid. 

Le pays a dévoilé en juillet des indicateurs économiques décevants, avec une croissance économique en hausse de seulement 0,4% sur un an au deuxième trimestre 2022, ce qui est la pire performance trimestrielle de son PIB depuis 2020.