Les funérailles de la militante des droits de l’Homme, Aïcha Ech-Channa, décédée à l’âge de 81 ans après un long combat contre la maladie, ont eu lieu dimanche après-midi à Casablanca.
Après les prières d’Al Asr et du mort, le cortège funèbre s’est dirigé vers le cimetière Errahma où la défunte a été inhumée en présence de nombreuses personnalités, d’acteurs associatifs et de membres de la famille de la défunte.
Pour la directrice de l’Association Tahadi pour l’égalité et la citoyenneté, Bouchra Abdou, le Maroc a perdu une « grande militante », qui a consacré sa vie à la défense des femmes célibataires et « pour préserver leur dignité, rendre justice aux enfants sans identité et porter haut la voix de cette catégorie » dans la précarité.
L’état de santé de de Aïcha Ech-Channa s’est considérablement détérioré dernièrement, a indiqué son fils, saisissant cette occasion pour exprimer ses remerciements à SM le Roi Mohammed VI pour la Haute sollicitude dont le Souverain a entouré la défunte tout au long de sa maladie.
Connue pour son grand parcours dans le domaine social, la défunte fait partie des icônes de la défense des droits des femmes.
Née le 14 août 1941 à Casablanca, feue Ech-Channa a débuté sa carrière professionnelle en tant qu’infirmière et, partant, elle a commencé son action en faveur des femmes nécessitant de la prise en charge.
En 1985, elle a fondé l’Association Solidarité Féminine (ASF), une institution de bienfaisance, dont le but est de prêter assistance aux femmes célibataires et aux victimes de viol.