Rallonge budgétaire: Fouzi Lekjaa détaille la répartition des 12 MMDH

La rallonge de 12 milliards de dirhams (MMDH) au budget général pour 2022 a été dictée par les répercussions d’un contexte mouvementé, marqué par les tensions inflationnistes, a indiqué, mardi, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa.

Ces crédits supplémentaires sont répartis sur plus de 7MMDH pour soutenir certains Établissements et Entreprises Publics, dont la situation financière a été impactée par la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, en contrepartie du maintien des prix de leurs services à leurs niveaux actuels afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, a expliqué M. Lekjaa devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Ces crédits portent également sur 2 MMDH pour faire face à la problématique de la viabilité financière de la Caisse marocaine des retraites, « dans l’attente de l’adoption d’une réforme globale en coordination avec les partenaires économiques et sociaux ». En plus de 2 MMDH destinées aux promotions pour environ 85.000 fonctionnaires dans le secteur de l’éducation nationale, gelées en 2020, a ajouté M. Lekjaa.

Aussi, un montant de 1 MMDH a été alloué pour couvrir les dépenses urgentes, compte tenu de l’incertitude du contexte mondial, a-t-il poursuivi, rappelant les crédits supplémentaires de 16 MMDH ouverts en juin pour couvrir les dépenses de compensation, dans le but de maintenir les prix de vente du gaz butane, du sucre, de la farine et du pain à leurs niveaux actuels.

Il a également évoqué le règlement des promotions des fonctionnaires, gelées pendant deux années consécutives, en allouant environ 6 MMDH ainsi que des mesures relatives au dialogue social, en termes de sa mise en œuvre dans le secteur privé à travers l’augmentation du SMIG dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales, et du SMAG.

S’agissant du secteur public, M. Lekjaa a indiqué que les mesures comprennent le relèvement du salaire minimum à 3.500 dirhams, le relèvement du quota de promotion dans le grade de 33% à 36%, le règlement des dossiers admis dans le secteur de l’éducation nationale, ainsi que l’amélioration de la situation des cadres de santé.

Il est également question du soutien exceptionnel aux professionnels du secteur du transport, la relance du secteur touristique, la lutte contre la pénurie d’eau et le paiement des arriérés de la taxe sur la valeur ajoutée.

Dans leurs interventions au cours de cette réunion, des députés de l’opposition ont appelé à éviter certaines décisions financières exceptionnelles qui affectent les grands objectifs de la loi de finances, qui a été discutée et approuvée au sein de l’institution législative.