« Le Monde », immonde

Il fallait s’y attendre, la rencontre ce lundi entre le roi Mohammed VI et le président François Hollande est une trop belle occasion pour la laisser passer sans remous. Les milieux hostiles au retour à la normale des relations maroco-françaises après un an de brouille, sont déjà irrités par des retrouvailles à peine entamées. Et qui passerait de prétendus documents confidentiels mieux que « Le Monde », habitué à ce genre de perfidies.

medd6-franceIl est évident que le rétablissement de la coopération judiciaire et sécuritaire entre le Maroc et le France ne plaît pas à certains, spécialement dans des milieux franco-marocains et algériens bien connus. D’où cette pseudo-enquête publiée par Le Monde sur de putatifs comptes bancaires secrets du roi Mohammed VI et de certains membres de la famille royale. Le fait que l’article soit signé par Fabrice Lhomme et Gérard Davet, flanqués du frénétique Ahmed Benchemsi en dit long sur les sources même des enquêteurs.

Il n’y a pas photo, les comptes bancaires du souverain à l’étranger avaient été ouverts dans le respect de la réglementation en vigueur au Maroc. Qu’à cela ne tienne, les milieux affolés par le rapprochement entre Paris et Rabat décident quand même de jouer sur le registre du sensationnel et de monter en épingle un « scandale financier » fût-il inexistant. Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme sont tout indiqués, ils sont rompus à ce genre d’affaire.

Curieusement, ce n’est pas le premier ennui qui éclabousse ces « fins limiers » du journal parisien. Les deux journaleux ont déjà eu affaire à la justice. En novembre 2014, le Parquet de Paris a ordonné une enquête contre les deux journalistes, accusés de violation du secret de plusieurs procédures en cours d’instruction. L’investigation menée par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), cherche à établir comment les deux journalistes ont eu connaissance des procès-verbaux d’auditions menées dans le cadre d’une enquête en cours.

L’enquête de la BRDP risque de mettre en lumière de graves fautes professionnelles émanant de hauts magistrats français, ce qui ne serait à l’honneur ni des uns ni des autres.