Le gouvernement italien interdit les raves parties

Le nouveau gouvernement italien a publié un décret interdisant les raves parties, précisant que les organisateurs de rencontres festives non autorisées de plus de 50 participants dans des terrains et des bâtiments publics ou privés pourraient écoper de peines allant jusqu’à six ans de réclusion. 

En réaction, l’opposition qui entrevoit à travers cette mesure une menace pour toute manifestation spontanée, a dénoncé un Etat policier.

Les 3.000 fêtards de Modène, dans le nord de l’Italie, ont été les premières victimes de la réforme du Code pénal, adoptée lundi par le nouvel exécutif chapeauté par Giorgia Meloni. Rassemblés dans un hangar désaffecté samedi dernier pour trois jours de fête bien arrosée, ils ont été évacués sans incident lundi.

Les forces de l’ordre ont arrêté les 14 organisateurs et confisqué le matériel de sonorisation de cette rave party, pour une valeur de 150.000 euros. 

Afin de justifier l’opération, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a indiqué que le hangar qui accueillait les fêtards pouvait s’écrouler et le nouveau décret proscrit les rencontres illégales si celles-ci constituent une menace pour la santé ou l’ordre public.

Ces dernières années, bon nombre d’incidents sont survenus en Italie, où l’on affluait en provenant de l’ensemble du vieux continent pour prendre part à des rave-parties tolérées jusqu’à présent par les autorités italiennes.