Guerre en Ukraine-Sommet du G20 : Les Occidentaux veulent accentuer la pression sur la Russie

Même si elle n’est pas officiellement à l’ordre du jour du Sommet du G20 qui se tient à Bali en Indonésie, la guerre en Ukraine, dans les faits, monopolise toutes les discussions et négociations lors de cette rencontre.

Les dirigeants des pays occidentaux alliés de l’Ukraine entendent profiter de ce sommet international pour rallier les principales économies émergentes autour d’une condamnation de la guerre menée en Ukraine par le président russe, Vladimir Poutine, absent de l’évènement officiellement pour des raisons d’agenda.

L’invasion de l’Ukraine inquiète, avec ses lourdes conséquences économiques pour la planète et la menace nucléaire qui plane et creuse les divisions entre les Occidentaux soutenant Kiev et d’autres pays, la Chine en tête, qui refusent de condamner Moscou.

Signe de fractures au sein du G20, l’hôte de ce sommet, l’Indonésie a averti qu’il ne fallait pas s’attendre au traditionnel communiqué commun dont chaque virgule fait l’objet d’intenses tractations pour ne fâcher personne.

Mais Charles Michel, le président du Conseil européen qui a appelé «toutes les parties à renforcer la pression sur la Russie», a indiqué qu’un accord a été obtenu lundi soir sur un projet de communiqué commun au niveau des négociateurs.

Une source occidentale a rapporté que le document va qualifier l’invasion de l’Ukraine de «guerre», un terme pourtant rejeté par Moscou qui parle d’une «opération spéciale» visant à «dénazifier» l’Ukraine, et dans le même temps laisser la latitude à chaque pays dans sa position.

Club des grandes économies mondiales, le G20 a été créé à l’origine pour s’accorder sur les questions financières. Ses membres se montrent particulièrement inquiets de l’expiration possible vendredi de l’accord obtenu en juillet sous l’égide de la Turquie pour exporter des céréales d’Ukraine.

Cet accord, qui a permis de livrer quelque 10 millions de tonnes de céréales, a été qualifié hier soir de crucial pour la « sécurité alimentaire mondiale» par le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a averti des risques de famine en cas d’interruption des exportations de céréales ukrainiennes.