Les Nations unies estiment officiellement que la population mondiale dépasse depuis ce mardi les 8 milliards d’habitants, le franchissement d’un cap qui, en pleine COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, est pour l’ONU le rappel de «notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète».
D’après l’ONU, « cette croissance sans précédent », alors qu’il y avait 2,5 milliards d’habitants en 1950, est le résultat «d’une augmentation progressive de la durée de vie grâce aux progrès réalisés en termes de santé publique, de nutrition, d’hygiène personnelle et de médecine».
Plus de la moitié de la croissance de la population d’ici 2050 proviendra de 8 pays, à savoir la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie.
L’Inde qui compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants, deviendra le pays le plus peuplé du monde en 2023, surpassant la Chine, et devrait connaître ces prochaines décennies une explosion de sa population urbaine avec des mégapoles déjà surpeuplées et en manque d’infrastructures essentielles.
Alors que la Terre a compté moins d’un milliard d’habitants jusque dans les années 1800, elle n’a mis que douze ans pour passer de 7 à 8 milliards. Mais cette croissance démographique devrait ralentir d’après l’ONU qui estime qu’il lui faudra environ quinze ans, pour atteindre les 9 milliards en 2037, avec un «pic» à 10,4 milliards dans les années 2080 et une stagnation jusqu’à la fin de ce 21ème siècle.
Mais la croissance démographique, qui amplifie l’impact environnemental du développement économique, pose aussi de redoutables défis aux pays les plus pauvres, où elle se concentre le plus.
L’ONU souligne une fois de plus la difficulté des pays riches, les plus responsables du réchauffement de la planète, et des pays pauvres, qui réclament de l’aide pour y faire face, à s’entendre pour faire baisser de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines.