Augmentation des salaires : le gouvernement maintient le suspens

Le gouvernement serait-il sur le point d’annoncer une hausse des salaires des fonctionnaires ? La rumeur est en train d’enfler depuis que des indiscrétions font état de l’intention de l’exécutif de désamorcer la crise avec les syndicats avant le 1er mai.

greve

Avant cette date emblématique, le chef du gouvernement pourrait inviter les dirigeants syndicaux à une réunion pour faire cette annonce, selon des sources médiatiques. Preuve que les menaces de grève agitées par les syndicats ont produit leur effet. Abdelilah Benkirane pourrait ainsi modérer sa position afin d’éviter les effets d’une escalade avec les centrales syndicales. Surtout que le parti islamiste du chef du gouvernement sera mis à l’épreuve des échéances électorales au cours des prochains mois.

Benkirane serait ainsi prêt à revoir son refus de toute augmentation des salaires des fonctionnaires qu’il agitait face aux syndicats, au motif des implications de la hausse sur les finances publiques. Selon les mêmes sources, le chef de l’exécutif serait acquis aux revendications syndicales d’une revalorisation des salaires, mais pas dans les mêmes proportions. Les centrales syndicales exigent une hausse de 20%, couplée à une réduction du taux de l’Impôt sur le Revenu (IR) pour les bas salaires.

Mais pour bien signifier au gouvernement qu’elles restent sur leurs gardes, certaines centrales syndicales attirent l’attention sur ce qu’elles estiment des manœuvres de l’exécutif à l’approche du 1er mai. Pour elles, le dialogue social ne doit pas se limiter à la hausse des salaires ou à la réforme des retraites. Il doit au contraire porter sur l’ensemble du cahier revendicatif défendu dans le cadre du dialogue social, y compris le respect des libertés syndicales et l’application du reliquat de l’Accord du 26 avril 2011.