Nikos Christodoulides devient le plus jeune président de Chypre

L’ancien chef de la diplomatie chypriote, Nikos Christodoulides a remporté hier dimanche l’élection présidentielle dans l’île divisée de Méditerranée orientale, à l’issue d’un scrutin centré essentiellement sur la lutte contre l’inflation et la corruption. 

Nikos Christodoulides, a obtenu 51,92% des voix, soit 204.680 voix, devançant son rival, Andreas Mavroyiannis, 66 ans, ancien ambassadeur en France et en Irlande, qui a été crédité de 48,08% selon le service électoral du gouvernement. Le taux de participation a été de 72,2%. Le nouveau président succède au conservateur Nikos Anastasiades, 76 ans, qui achève deux mandats de cinq ans. 

Devenant le plus jeune chef d’Etat jamais élu à la tête de Chypre, Nikos Christodoulides, 49 ans, était soutenu par des partis du centre. Il était arrivé en tête au premier tour, le 5 février, avec 32,04% des suffrages, devançant de peu Andreas Mavroyiannis (29,59%), qui était aussi soutenu par les partis centristes, mais également par le parti communiste Akel, première force d’opposition du pays. Les deux candidats se présentaient comme indépendants. 

Les attentes des Chypriotes de leur nouveau président sont pressantes et diverses, allant de la réunification de l’île, dont les pourparlers sont à l’arrêt depuis 2017, aux questions de politique intérieure comme l’économie et l’immigration. 

La hausse des prix de l’énergie et des produits alimentaires, reste en tête des préoccupations des Chypriotes avec une inflation qui a atteint 10,9% en 2022. Et, selon les autorités, 6% des 915.000 personnes vivant dans le sud de l’île sont des demandeurs d’asile.

La lutte contre la corruption a aussi dominé le débat électoral, notamment après le scandale des «passeports en or», ce programme d’octroi de passeports contre des investissements sur l’île qui a dû être annulé en raison des soupçons de corruption qui entachent ce programme.