Les Etats-Unis ont salué les efforts constants du Maroc pour vaincre le terrorisme à la faveur d’une stratégie alliant sécurité, développement économique et humain outre la lutte contre la radicalisation, tout en mettant en avant la coopération étroite liant Washington et Rabat dans le cadre des efforts internationaux face à ce phénomène.
Dans son rapport sur le terrorisme au titre de l’année 2021, le département d’Etat américain rappelle que les États-Unis et le Maroc ont « une longue histoire de coopération solide en matière de lutte contre le terrorisme ».
Le gouvernement marocain a poursuivi sa stratégie globale dans ce domaine qui comprend des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale et des politiques de lutte contre la radicalisation, relève le rapport, qui affirme qu’aucun incident terroriste n’a été signalé au Maroc en 2021.
Le rapport américain rappelle que le Maroc est membre du Forum Mondial de lutte contre le terrorisme, qu’il copréside avec le Canada, ainsi que du groupe de travail contre l’extrémisme violent de la coalition mondiale pour vaincre Daech et copréside le groupe de réflexion sur l’Afrique au sein de la coalition.
Côté législation, le document souligne que le Royaume enquête, poursuit et condamne les accusés en vertu de la législation sur la lutte anti-terroriste promulguée en 2003 et élargie en 2015, et qui est conforme à la résolution 2178 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les forces de l’ordre marocaines ont tiré parti de la collecte de renseignements, du travail de la police et de la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme, affirme la même source, ajoutant que le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) reste le principal organisme d’application de la loi responsable des poursuites antiterroristes.
« En 2021, le Maroc a promulgué une législation anti-blanchiment plus stricte, conformément aux normes du Groupe d’Action Financière (GAFI) », indique le rapport.
Pour ce qui est de la lutte contre l’extrémisme violent, le rapport souligne que le Maroc « dispose d’une stratégie dans ce domaine qui donne la priorité au développement économique et humain en plus de la lutte contre la radicalisation menant à la violence et à la surveillance de la sphère religieuse ».
Le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a élaboré un programme d’études pour près de 50.000 imams du Maroc ainsi que pour les mourchidates, ajoute le document, notant que le centre de formation des imams à Rabat forme des imams principalement d’Afrique de l’Ouest.
« La Rabita Mohammadia des oulémas lutte contre la radicalisation en produisant des recherches universitaires, en révisant les programmes d’enseignement et en menant des activités de sensibilisation des jeunes sur des sujets religieux et sociaux », poursuit la même source.
Le Département d’État a mis en avant également « les efforts de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) pour moderniser la gestion pénitentiaire », citant son programme de déradicalisation, Moussalaha (Réconciliation), tant pour les femmes que pour les hommes.
Evoquant la coopération internationale et régionale, le rapport américain souligne que le Royaume, un allié majeur non membre de l’OTAN, a accueilli en 2021 African Lion, « l’exercice militaire le plus important et le plus complexe de l’AFRICOM (Commandement américain pour l’Afrique), qui comprend une formation spécialisée pour les unités liées à la lutte contre le terrorisme ».
« En outre, le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme a créé un bureau de programme au Maroc pour la formation spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et l’application des lois en Afrique », ajoute le document, notant que ce bureau a ouvert ses portes en juin et a accueilli plusieurs formations.
« Le Maroc bénéficie également d’une coopération étroite avec des partenaires européens – en particulier la Belgique, la France et les Pays-Bas – pour contrecarrer les menaces terroristes potentielles en Europe », conclut le rapport du département d’Etat.