Le Maroc figure parmi les pays attrayants pour la diversification des chaînes de valeur, estime la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala qui prône le recours à des chaînes d’approvisionnement diversifiées, au lieu de se concentrer sur la relocalisation des industries.
« Les membres de l’Organisation mondiale du commerce devraient diversifier leurs chaînes d’approvisionnement vers les pays en développement favorables aux entreprises qui n’ont pas bénéficié pleinement des avantages du commerce mondial », a souligné la DG de l’OMC, mercredi, à la Conférence annuelle sur la politique économique de l’Association nationale des économistes d’entreprise.
Pour elle, cela contribuerait à améliorer la perception publique mondiale du commerce et à réduire la nécessité pour les pays de recourir à des subventions pour encourager la relocalisation.
Des pays comme le Vietnam, l’Inde, l’Indonésie, le Maroc et le Brésil devraient être considérés comme des ajouts attrayants aux chaînes d’approvisionnement mondiales, a ajouté la responsable de l’OMC.
Les entreprises commençaient à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement avant la pandémie mondiale, car la production en Chine devenait plus chère par rapport à des pays comme le Cambodge et le Vietnam, a-t-elle indiqué.
Dans ce sens, Okonjo-Iweala a appelé à éviter le protectionnisme et à envisager les avantages d’investir dans les pays en développement.
Quelque 113 membres de l’OMC travaillent sur un accord programme de facilitation des investissements, dans le but d’être achevé d’ici la 13e Conférence ministérielle prévue en février 2024 à Abu Dhabi, a-t-elle précisé, soulignant que l’accord devrait ouvrir la voie à davantage d’investissements dans les pays en développement, y compris en Afrique.
La DG de l’OMC a également souligné l’importance pour l’Organisation de mettre l’accent sur le commerce des services, qui se développe rapidement et a des implications pour les efforts de lutte contre le changement climatique, assurant que « l’avenir du commerce des services est vert et il devrait être inclusif ».