Israël a attaqué ce vendredi avant l’aube Gaza et le Liban, disant viser des cibles du Hamas, après le tir de plusieurs dizaines de roquettes contre Israël la veille à partir de ces deux territoires.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué qu’elle « est actuellement en train de mener des frappes au Liban », sans plus de précision. De violentes explosions ont été rapportées par l’AFP (Agence France-Presse) dans la région de Tyr, dans le sud du Liban.
Dans la bande de Gaza, les raids aériens israéliens avaient commencé avant minuit. L’armée y a mené plusieurs raids aériens, visant, selon des communiqués militaires, des tunnels, une mitrailleuse lourde et des ateliers de fabrication d’armes appartenant au Hamas, mouvement islamiste au pouvoir sur ce micro-territoire depuis 2007. En riposte, plusieurs missiles ont été tirés à partir de la bande de Gaza, apparemment interceptés par la défense antiaérienne israélienne.
Hier jeudi, jour de la Pâque juive, une trentaine de roquettes ont été tirées du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels, dans une escalade sur le front israélo-libanais sans équivalent depuis 2006.
L’armée israélienne a dit avoir la certitude que les tirs de roquettes du Liban, non revendiqués, étaient « palestiniens », et probablement selon elle l’œuvre du Hamas ou du Jihad islamique. Aucune victime n’a été signalée immédiatement de part et d’autre à la suite des affrontements de la nuit.
Ces tirs ont eu lieu au lendemain de l’irruption violente de la police israélienne dans la mosquée d’Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, afin d’en déloger des Palestiniens qui s’y étaient barricadés. C’est le dernier épisode en date d’une brusque montée de tension au Proche-Orient, après une accalmie toute relative du conflit israélo-palestinien observée depuis le début du ramadan, le 23 mars.