Renforcement coordonné des sanctions occidentales contre les Gardiens de la Révolution iraniens

Le Royaume-Uni, l’Union européenne et les Etats-Unis ont renforcé de manière coordonnée hier lundi, leurs sanctions pour violations des droits de l’homme, contre les Gardiens de la révolution iranienne, armée idéologique de la République islamique d’Iran.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a indiqué qu’au total, Londres a ajouté à sa liste de sanctions liées à l’Iran plus de 70 personnalités et entités, interdites de se rendre au Royaume-Uni et ciblées par des gels d’actifs.

Cela inclut nommément quatre généraux des Gardiens de la révolution, une organisation qui est sanctionnée «dans son intégralité». Cette annonce porte la liste britannique des sanctions à 300 personnalités et entités.

De son côté, l’Union européenne a ajouté à sa liste, publiée dans son Journal officiel, huit personnalités, dont un commandant des Gardiens de la révolution, ainsi que l’opérateur téléphonique Ariantel, accusé d’avoir coopéré à la répression menée par les autorités.

Il s’agit de la septième salve de sanctions contre l’Iran de la part des 27 depuis la mort le 16 septembre dernier de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour une infraction au code vestimentaire.

Côté américain, ce sont au total huit responsables de la police et des Gardiens de la révolution ainsi que le Secrétariat du Conseil suprême du cyberespace, qui surveille et restreint l’accès à internet, qui sont concernés, ainsi que le Secrétariat en tant qu’entité.

Onze responsables gouvernementaux iraniens, « suspectés d’être responsables ou complices, d’abus, détention arbitraire ou meurtre de manifestants » sont également concernés par des interdictions de visa à destination des Etats-Unis.

Créés en 1979 après la victoire de la révolution contre le pouvoir du Shah, les Gardiens de la révolution disposent de forces terrestres, navales et aériennes avec des effectifs évalués à plus de 120.000 hommes et supervisent le Bassidj (corps de volontaires islamistes), qui a été déployé pour faire face aux manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.