Le Mouvement Populaire s’écroule sous le poids de La transhumance politique

Le Mouvement Populaire (MP) de Mohand Laenser s’écroule ces derniers jours, sous le poids de la transhumance politique avec des démissions en cascade des militants, membres des instances dirigeantes du parti de l’épi.

mouvement-populaireA l’approche des élections communales, régionales et de la chambre des Conseillers, des membres qui ont leur poids au sein du parti, et qui estiment qu’ils n’ont pas de chance d’être élus au nom du MP, seraient tentés d’émigrer vers d’autres partis politiques de la majorité comme le RNI, qui leurs accordent le parrainage qui leur ouvre la porte de la candidature.

Dernièrement, le secrétariat général du MP a reçu, via l’huissier de justice, les lettres de démission des élus harakis à la préfecture d’arrondissement d’Aïn Chock, à Casablanca et des membres du bureau local de Dar Bouazza, relevant de la province de Nouaceur. A Settat, des Harakis mécontents ont rallié le mouvement mené par Said Oulbacha.

Tout récemment quatre Harakis ont démissionné de leur parti pour rejoindre le Rassemblement National des Indépendants. Selon le quotidien Al Akhbar, ces Harakis ont même assisté aux côtés du président de la Chambre des représentants, le RNIste Rachid Talbi Alami, au congrès du parti consacré au renouvellement de sa à la circonscription de Hassan, à Rabat.

Il s’agit notamment du député Abdelkebir Berkia, président du conseil de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaaer qui vient d’être désigné par Talbi Alami, coordinateur du RNI dans la région, du parlementaire Abdelkader Tatou, influent membre du bureau politique du MP et président du conseil de la préfecture de Rabat et de Mohamed Boulehcen, président de la Chambre de l’Artisanat et membre du Conseil économique et social.

Selon Talbi Alami, l’adhésion de ces Harakis fâchés contre le mode de gestion du MP par son secrétaire général, Mohand Laenser, est intervenue au terme de trois mois de négociations, précisant que des tractations sont en cours en vue d’une admission au sien du RNI, avec d’autres figures de proue du parti de l’Epi, dont des membres de son bureau politique et de cabinets des ministres issus du MP.

Pour l’instant, Mohand Laenser semble avoir les mains liées et observe passivement cette hémorragie inhabituelle au sein de sa formation, tel le cas du chef du parti socialiste « USFP » de Driss Lashgar, qui n’a rien pu faire pour dissuader ses cadres dissidents qui ont fui en masse le parti. Il semble que les vents d’un printemps arabe d’un autre genre sont en train de balayer les grands partis politiques du Royaume.