Dans le cadre de la lutte que mène de longue date le Maroc contre la corruption un numéro vert vient d’être mis à la disposition des citoyens pour les dénonciations et les plaintes relatives à « la grosse corruption ».
Le numéro vert (080 000 47 47) a été lancé officiellement, ce jeudi 18 juin par le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.
L’originalité de cette nouvelle arme de lutte contre le fléau de la corruption, dont souffrent plusieurs secteurs clés, consiste selon le ministre, à mettre le dénonciateur ou le plaignant en contact direct non pas avec une simple opératrice dont la mission se limite à enregistrer la plainte, mais trois magistrats spécialisés chargés de guider le citoyen en vue de faire tomber le corrompu dans un piège qui lui sera tendu en coordination avec le parquet.
«Ces magistrats vont vous mettre en contact avec le procureur de la ville où le corrompu veut vous soutirer de l’argent. C’est la première étape vers un sérieux piège qui sera tendu au corrompu», a expliqué le ministre lors d’une conférence de presse qu’il tenait à Rabat.
Le ministre Mustapha Ramid a néanmoins mis en garde contre les fausses dénonciations, précisant que seules les plaintes qui transitent par la justice et déposées auprès du parquet sont «valables ». En revanche les plaintes véhiculées par la presse ne seront pas légalement prises en compte.
Le ministre de la justice et des libertés a lancé à la même occasion, un autre service en faveur des justiciables, celui des services juridiques électroniques ayant pour support le téléphone mobile.
Dans cette première phase, la petite corruption inférieure à 50 dirhams n’est pas concernée par ce système et les plaintes sont enregistrées en langue arabe, en attendant l’introduction dans une prochaine étape, de l’amazigh et de la langue française.
La campagne nationale de lutte contre la corruption sera accompagnée par la diffusion d’un spot publicitaire sur les chaînes TV nationales.