Addis-Abeba: Le Maroc plaide pour une coopération solidaire dans la lutte contre la pollution plastique

Le Maroc a plaidé, vendredi à Addis-Abeba devant la 19eme session de la Conférence ministérielle africaine de l’environnement, pour une coopération solidaire et une intégration régionale et multi-acteurs pour lutter contre la pollution par le plastique.

La ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, qui intervenait lors du Dialogue ministériel sur les politiques « protection de la santé humaine et de l’environnement contre les effets néfastes de la pollution plastique en Afrique », a réitéré l’engagement du Maroc à continuer de joindre ses efforts aux efforts internationaux et régionaux visant la lutte contre la pollution par le plastique dans tous les milieux environnementaux.

La pollution par le plastique, constitue aujourd’hui un défi majeur pour l’humanité en raison de ses menaces sérieuses sur l’environnement et les écosystèmes et sa nature transfrontalière, a relevé la ministre, notant que cette pollution entraîne des pertes économiques importantes notamment dans les secteurs vulnérables tels que la pêche et le tourisme.

Certes l’Afrique produit seulement 5 % du plastique dans le monde et en consomme 4 %. Néanmoins, le Continent en subi bien les conséquences, a déploré Mme Benali, soulignant que si des mesures appropriées ne sont pas mises en place, la production et la consommation du plastique devraient augmenter au niveau mondial et en Afrique dans les décennies à venir.

Devant ce défi, la communauté internationale s’est engagée à lancer des négociations pour l’adoption d’un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024 sur la pollution plastique dans le cadre de l’Assemblée des Nations Unies de l’Environnement, a annoncé la ministre.

“Nous sommes heureux que les discussions sur les questions substantielles, sur la portée et les objectifs, les obligations, les mesures volontaires et de contrôle, ainsi que les moyens de mise en œuvre ont déjà commencé et que nous devons avoir un draft zéro du traité pour discussions lors de la 3ème réunion en novembre prochain, en terre africaine”, a précisé Mme Benali, ajoutant que ces discussions de fond “nécessitent de nous en tant qu’Afrique, de s’assurer que cet accord aidera à renforcer les systèmes de gestion des déchets, l’accès au financement adéquat, le transfert de technologies et le renforcement des capacités, surtout dans notre Continent”.

La ministre a également souligné la nécessité d’œuvrer pour un Plan Régional Africain qui prendra en considération les besoins et les spécificités de l’Afrique et donnera des orientations stratégiques pour une meilleure gestion des déchets plastiques et une transition vers une économie circulaire en Afrique, tout en assurant la création d’emplois et le développement économique de nos pays en adéquation avec l’agenda 2030 du développement durable et l’agenda 2063 « l’Afrique que nous voulons » .