L’accroissement des risques terroristes en Europe et en méditerranée place le Maroc sur le front de la lutte contre l’extrémisme violent, une réalité confirmée par le déplacement, lundi au Maroc, des ministres espagnols de l’Intérieur et de la Défense.
Les dernières opérations antiterroristes menées conjointement par les services de sécurité du Maroc et d’Espagne ont convaincu les responsables des deux pays de la pertinence de cette collaboration. L’importance de cette réunion tient d’abord à la présence de deux ministres espagnols en même temps. Celui de l’Intérieur, Jorge Fernadez Diaz et de la Défense, Pedro Morenes Eulate. En face, ils devraient évoquer la stratégie bilatérale de lutte contre le terroriste et le banditisme transfrontalier avec le ministre et le ministre délégué à l’Intérieur, Mohamed Hassad et Cherki Drais, ainsi qu’avec le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense, Abdellatif Loudiyi.
Si la concertation entre les responsables des deux pays est permanente sur ces dossiers, la réunion de ce lundi intervient quelques jours seulement après le grand coup de filet mené, en étroite collaboration, par les services de sécurité de part et d’autre du Détroit. Quatorze personnes ont été arrêtées en Espagne et au Maroc. Les individus mis en cause sont soupçonnés d’être les animateurs d’un réseau de recrutement de jihadistes qui sont envoyés combattre en Syrie et en Irak pour le compte de l’organisation terroriste de « l’Etat islamique ».
Le caractère transfrontalier des réseaux terroristes commandent aux deux parties d’étendre leur collaboration et de rechercher de nouvelles formes d’action communes dans chacun des deux pays. Une collaboration qui pourrait être particulièrement efficace contre la prolifération de groupes jihadistes dans la région. Ces groupes qui se réclament souvent de l’organisation terroriste de « l’Etat islamique », essayent de transformer l’espace sahélien et maghrébin en foyer de tension permanent.