Sur la base de soupçons diffus, la droite américaine a initié mardi une procédure de destitution à l’encontre du chef d’Etat américain, Joe Biden, une démarche similaire à celle dont avait fait l’objet son prédécesseur, Donald Trump.
La requête d’enquête en destitution formulée mardi par le speaker républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy fait suite à des accusations répétées de l’ex-président américain, Donald Trump qui considère ladite procédure en destitution contre le dirigeant démocrate, comme une revanche.
« Ils nous l’ont fait à nous ! », avait-il posté en fin août sur sa plateforme Truth Social après avoir déploré que « les républicains au Congrès, qui veulent bien faire, passent leurs temps à parler d’une enquête en destitution contre Joe Biden-la-Crapule».
«Biden est une pure crapule, il n’y a pas besoin d’une longue enquête pour le prouver, c’est déjà prouvé», avait affirmé le milliardaire républicain à la même occasion.
En clair, les élus républicains soupçonnent Hunter Biden, le fils de l’actuel président, d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en profitant des réseaux et du nom de son père.
Pour rappel, le fils du locataire de la Maison Blanche a siégé des années durant au conseil d’administration du groupe gazier ukrainien Burisma alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017) et, de ce fait, responsable de la politique américaine en Ukraine.
En outre, les parlementaires conservateurs s’interrogent sur de possibles raisons inavouables justifiant les pressions exercées sur le gouvernement ukrainien par Joe Biden en qualité de vice-président pour obtenir le licenciement du procureur général, Viktor Chokine.
Le limogeage de ce dernier en 2019 faisait suite à des efforts conjoints de Washington avec l’Union Européenne (UE) et le Fonds Monétaire International (FMI), qui lui reprochaient de couvrir la corruption et de mettre à mal les réformes de l’exécutif.