Le français Orano signe un accord pour l’exploitation d’une mine en Mongolie

Un protocole d’accord en vue d’exploiter l’importante mine d’uranium de Zuuvch Ovoo, dans le sud-ouest de la Mongolie, a été signé hier jeudi à Paris entre le français Orano et le gouvernement mongol en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue de la Mongolie Ukhnaagiin Khürelsükh. Le protocole qui a été signé est préalable à un accord d’investissement attendu d’ici la fin de l’année. 

Emmanuel Macron avait été le premier président français à se rendre en Mongolie au mois de mai. Il avait alors défendu la cause du groupe nucléaire français Orano, déjà présent dans le pays depuis 25 ans et candidat à l’extraction de ce qui est potentiellement l’une des mines d’uranium les plus grandes au monde. 

Un autre accord a été conclu hier jeudi avec la signature par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) français d’une lettre d’intention pour le projet « LiMongolia ». Jean-Claude Guillaneau, responsable des partenariats internationaux au BRGM, a expliqué qu’il s’agit d’ « un accord de pré-exploration préliminaire sur une durée de six mois, pour la création d’ici le printemps prochain de cartes de prédictivité minière à partir d’images satellites, dans le domaine du lithium ». 

Ce projet porterait sur un bassin de plusieurs milliers de kilomètres carrés au sud de la capitale mongole Oulan-Bator et, pour la présidence française, la lettre d’intention signée hier jeudi est un premier pas vers une possible exploitation conjointe. 

Petit pays de trois millions d’habitants enclavé entre la Chine et la Russie, la Mongolie recèle de métaux critiques et de terres rares nécessaires à la transition énergétique. Même si elle entretient de bonnes relations avec Pékin et Moscou, la Mongolie poursuite une stratégie dite de « troisième voisin » qui consiste à nouer également des liens étroits avec d’autres nations.

Orano, ex-Areva, est spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire : mines, enrichissement de l’uranium, recyclage des combustibles usés mais aussi logistique, démantèlement et ingénierie. 

En 2022, le groupe a produit 7 500 tonnes d’uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger, où sa filiale de la Somaïr a dû cesser sa production de concentré d’uranium, et basculer en « maintenance anticipée » depuis début septembre, des sanctions commerciales à l’encontre du pays bloquant son approvisionnement en produits réactifs.