Le Venezuela fait appel à des entreprises étrangères pour augmenter sa production de pétrole

Après que les Etats-Unis aient assoupli les sanctions imposées au Venezuela, des sources concordantes ont rapporté que l’entreprise publique vénézuélienne PDVSA est en pourparlers avec des sociétés pétrolières locales et étrangères pour louer des équipements et des services qui lui permettraient de relancer une production pétrolière en baisse. 

Selon ces sources, la priorité de PDVSA est de trouver des sociétés de services pétroliers qui peuvent réactiver les appareils de forage stockés au Venezuela ou qui sont à l’arrêt en raison du manque de pièces de rechange. Parmi ces entreprises qui ont des équipements inactifs au Venezuela figurent les sociétés SLB, Nabors Industries et Evertson International.

PDVSA souhaite réactiver 27.966 puits, situés principalement dans la plus ancienne région de production relevant de l’Etat de Zulia, qui pourraient ajouter 1,7 million de barils de brut par jour (bpj) à la production actuelle du Venezuela, selon une présentation faite en juillet par le ministre du pétrole et Président-Directeur Général de PDVSA, Pedro Tellechea. 

La société américaine Chevron aura également besoin l’année prochaine, d’au moins deux appareils de forage d’une puissance maximale de 1.500 chevaux pour une campagne de forage approuvée par les Etats-Unis et visant à augmenter la production de sa coentreprise à environ 200.000 bpj. 

PDVSA négocie également des équipements pétroliers spécialisés avec des entreprises turques, dont le président Tayyip Erdogan a rencontré son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro à plusieurs reprises ces dernières années.

Cependant, les experts estiment qu’une augmentation spectaculaire par rapport à la production de 780.000 bpj de cette année, pourrait nécessiter jusqu’à dix ans de travail acharné et d’investissements soutenus de la part de PDVSA et de ses partenaires. 

Selon les chiffres de Baker Hughes, le Venezuela ne dispose plus que d’une seule plate-forme de forage active sur plus de 80 unités qui étaient opérationnelles en 2014, ce qui, selon les experts, constitue un obstacle majeur à l’augmentation rapide de la production d’or noir.

En octobre, le département américain du Trésor a autorisé pour six mois, la production et l’exportation de pétrole brut, de gaz et de carburant vénézuéliens, l’achat de biens et de services, les nouveaux investissements et les paiements à PDVSA, avec peu de restrictions pour les partenaires commerciaux. 

La licence générale autorisant ces activités est soumise au respect d’un pacte électoral clé conclu entre le gouvernement du président Nicolas Maduro et l’opposition, qui trace la voie vers une élection présidentielle en 2024.