Le quotidien espagnol « El Pais » a révélé hier jeudi, que l’Espagne a récemment expulsé discrètement deux espions américains, affectés à l’ambassade des Etats-Unis à Madrid, qui avaient infiltré les services secrets espagnols en recrutant deux agents du Centre national du Renseignement (CNI) espagnol.
De son côté, le site d’information El Confidencial avait annoncé lundi que les deux agents espagnols recrutés par Washington sont accusés d’avoir transmis des informations confidentielles aux Etats-Unis et ont été arrêtés en septembre dernier, après que le CNI ait découvert qu’ils avaient eu accès à des documents confidentiels pour lesquels ils n’avaient pas l’autorisation requise.
L’on ignore la nature des informations transmises aux services de renseignement américains. Les autorités américaines se sont également refusé à faire le moindre commentaire à ce sujet, tout comme le ministère espagnol des Affaires étrangères ou celui de la Défense.
Citant des sources gouvernementales, El Pais affirme que la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles a convoqué l’ambassadrice des Etats-Unis à Madrid, Julissa Reynoso pour exiger des explications, et son collègue des Affaires étrangères, José Manuel Albares a téléphoné à l’ambassadrice américaine pour lui exprimer le malaise du gouvernement espagnol, d’autant plus que les Etats-Unis sont un des grands alliés de l’Espagne.
Le gouvernement de gauche espagnol a confirmé l’existence de cette affaire, sans fournir de détails. Lors d’une conversation informelle avec un groupe de journalistes étrangers mardi dernier, le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, avait admis que cet incident avait provoqué des tensions entre Madrid et Washington, mais avait assuré que celles-ci avaient maintenant disparu, là encore sans la moindre précision.