Au moins huit civils tués par des tirs de l’armée syrienne dans une zone rebelle

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a révélé que huit civils, dont une femme enceinte, ont été tués et six autres blessés hier dimanche lors de bombardements de l’armée syrienne dans le Nord-ouest de la Syrie, le dernier grand bastion des rebelles dans ce pays. 

L’ONG a précisé que les forces du régime ont ciblé directement des zones résidentielles, à l’aide d’obus d’artillerie et de lance-roquettes à DaratIzza, dans la province d’Alep», ajoutant que «six civils, parmi lesquels deux femmes dont une enceinte ont été tués à DaratIzza, et deux autres civils dans la localité d’Abzimou», dans la même province. Six personnes ont en outre été blessées. 

Toujours selon l’OSDH, cinq soldats du régime de Bachar al-Assad avaient été, un peu plus tôt, tués par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ancienne branche locale d’Al-Qaïda), dans le Nord de la province de Lattaquié. L’ONG précise que l’attaque de HTS était une réponse aux «14 civils blessés» dimanche en début d’après-midi dans des bombardements de l’armée syrienne contre des secteurs résidentiels de la ville d’Idleb. 

La région d’Idleb est soumise à un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie après une offensive du régime de Dams en mars 2020, mais la trêve a été violée à plusieurs reprises, et certains secteurs de la région ont été le théâtre ces derniers jours, de violents combats armés. 

HTS, principal groupe rebelle actif dans le Nord-ouest de la Syrie et qui contrôle des pans entiers de la province d’Idleb et des parties des provinces voisines d’Alep, Hama et Lattaquié, échange régulièrement des tirs avec les forces syriennes et les forces de leur allié russe. D’autres factions rebelles moins influentes, soutenues à des degrés divers par la Turquie s’activent elles aussi dans cette région.