Chine : Le chiffre d’affaires annuel de Huawei en hausse malgré les sanctions américaines

Dans un message de Nouvel An, le président en exercice du groupe chinois Huawei Ken Hu a indiqué ce vendredi que son groupe a réalisé entre janvier et décembre 2023, un chiffre d’affaires annuel de « plus de 700 milliards de yuans », soit 88,9 milliards d’euros, et ce en dépit des sanctions américaines. 

Ce chiffre correspond à une hausse de près de 9% sur un an. Mais le responsable n’a communiqué aucun chiffre pour le bénéfice net ou les ventes de smartphones, lourdement fragilisées ces dernières années en raison des sanctions. 

Huawei s’est également fait remarquer cette année par un retour sur le créneau des smartphones, avec la présentation cet été du Mate 60 Pro, un smartphone très haut de gamme, dont le lancement interroge sur l’efficacité des sanctions américaines. Huawei reste également le premier équipementier mondial pour la 5G, la cinquième génération de l’internet mobile. 

Basé dans la métropole de Shenzhen, dans le sud de la Chine, Huawei est depuis plusieurs années au centre d’une intense rivalité technologique entre Pékin et Washington. Sans avancer de preuves, les Etats-Unis accusent l’entreprise de pouvoir espionner au profit des autorités chinoises, ce que Huawei conteste fermement. 

Depuis 2019, des sanctions de Washington coupent ainsi l’entreprise des chaînes d’approvisionnement mondiales en technologies et en composants américains, forçant ainsi Huawei à se recentrer su des secteurs comme les logiciels, les appareils connectés ou l’informatique d’entreprise. 

Les Etats-Unis cherchent également à convaincre leurs alliés de proscrire Huawei de leurs réseaux 5G, arguant que Pékin pourrait utiliser les produits du groupe pour surveiller les communications et trafics de données d’un pays. 

En juin, la Commission européenne a estimé que les fournisseurs chinois d’équipements télécoms, dont Huawei, représentaient un risque pour la sécurité de l’Union européenne. 

Le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton avait ainsi appelé les 27 pays membres et les opérateurs télécoms à exclure ces équipements de leurs réseaux mobiles.