Des dizaines de milliers de personnes protestent contre l’extrême-droite en Allemagne

Des dizaines de milliers de manifestants ont protesté dimanche en Allemagne, à la suite de la révélation d’un projet d’expulsion massive de ressortissants étrangers préparé par la formation politique d’extrême-droite AfD, qui fait une percée dans les sondages.

Environ « 10.000 manifestants» ont marché dans les artères de Potsdam, localité en périphérie de Berlin, où des membres de l’AfD et des néonazis se sont réunis fin novembre pour parler de ce projet, ont fait savoir les forces de l’ordre dimanche dans un communiqué. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, ont pris part à ce rassemblement.

Dans la capitale allemande, Berlin, des milliers de personnes se sont rassemblées autour de la célèbre porte de Brandebourg et des milliers d’autres protestataires ont également battu le pavé dans d’autres localités allemandes.

Ces manifestations ont été organisées après des révélations faites mercredi par le média d’investigation allemand Correctiv, qui a révélé que des membres de l’AfD ont parlé avec des néonazis d’un projet d’expulsion en masse, du territoire allemand, de ressortissants étrangers ou de citoyens d’origine étrangère.

A l’occasion, le co-initiateur du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ), Martin Sellner, aurait, entre autres, exposé dans un projet visant à envoyer vers le Maghreb jusqu’à deux millions de personnes, dont des demandeurs d’asile, des étrangers et des Allemands qui ne seraient pas «assimilés».

Parmi les personnalités de l’AfD présentes lors de cette rencontre de Potsdam figuraient notamment Roland Hartwig, le représentant personnel d’Alice Weidel, codirigeante de la formation politique, ainsi que le député Gerrit Huy et le président du groupe parlementaire régional de l’AfD de Saxe-Anhalt, Ulrich Siegmund, précise le média allemand.

Ce scoop a soulevé un tollé en Allemagne, alors que l’AfD jouit d’une dynamique favorable dans les sondages, avec des intentions de vote de 21 à 23 % à l’échelle nationale.