La police fédérale brésilienne a formellement accusé jeudi l’ex-chef d’Etat, Jair Bolsonaro, d’être membre d’un groupe de 37 personnes à l’origine d’une tentative ratée de coup d’Etat après la défaite électorale de cette personnalité politique en 2022.
Cinq personnes, parmi lesquelles un ex-membre du cabinet du dirigeant d’extrême droite, ont été interpellées mardi par les forces de l’ordre car soupçonnées d’être liées à un complot ayant pour objectif d’attenter à la vie de l’actuel président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, gagnant du scrutin d’octobre 2022, quelques jours avant son entrée en fonction en janvier 2023. D’après une source policière, l’enquête désigne Jair Bolsonaro comme un acteur majeur du complot, a-t-elle fait savoir plus tôt jeudi.
« La Police fédérale a conclu ce jeudi l’enquête sur l’existence d’une organisation criminelle qui a agi de façon coordonnée en 2022, dans la tentative de maintien du président de l’époque au pouvoir », est-il mentionné dans ce communiqué. « Le rapport final a été envoyé à la Cour suprême, avec la demande d’inculpation de 37 personnes pour les crimes d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit, coup d’Etat et organisation criminelle ».
Malgré l’inéligibilité prononcée à son encontre, jusqu’en 2030, Jair Bolsonaro compte toujours briguer la magistrature suprême en 2026. Les allégations de la Police fédérale constituent un revers pour ses ambitions.