La Chine face à une vague de contaminations au métapneumovirus humain

Des informations font état d’une vague de contaminations en Chine par le métapneumovirus humain (MPVh), un virus respiratoire similaire à la grippe, suscitant des inquiétudes dans l’empire du milieu, cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, même si les experts estiment que les deux situations ne sont pas comparables.

Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a annoncé renforcer la surveillance d’une «pneumonie d’origine inconnue» dans le cadre de sa stratégie de prévention. 

Le responsable de cet organisme, Kan Biao précise que le taux de positivité du MPVh chez les enfants de moins de 14 ans montre une légère hausse, bien que l’échelle de propagation des maladies respiratoires reste inférieure à celle de l’an dernier. Pékin a également affirmé qu’il n’existe «aucun risque» lié aux voyages en Chine.

Connu depuis des décennies, provoque généralement des infections bénignes des voies respiratoires supérieures, le MPVh se transmet par contact direct ou par des surfaces contaminées. 

Ses symptômes incluent toux, fièvre et écoulement nasal, des signes comparables à ceux de la grippe. Les groupes vulnérables, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les immunodéprimés, peuvent cependant développer des formes plus graves de la maladie.

Les recommandations pour limiter la propagation du MPVh restent classiques : repos, hydratation, bonne hygiène des mains, ventilation des espaces et protection des autres en cas de toux. 

Contrairement au Covid-19, le MPVh fait partie des virus respiratoires saisonniers connus, et une immunité partielle existe déjà au sein de la population. 

Selon Paul Hunter, professeur de médecine, la plupart des enfants sont infectés par le MPVh avant l’âge de cinq ans et les réinfections sont fréquentes tout au long de la vie.

L’OMS, tout en demandant à la Chine plus de transparence sur la gestion des données sanitaires, a tenu à rassurer que les infections respiratoires en Chine restent conformes aux niveaux attendus pour une saison hivernale. Les experts insistent sur le fait que le MPVh, bien qu’il nécessite une vigilance, n’a pas le potentiel pandémique du Covid-19.