Des dizaines de milliers de Slovaques s’apprêtent à manifester à nouveau ce vendredi 7 février pour exprimer leur opposition au gouvernement de Robert Fico.
Le Premier ministre, accusé de privilégier une politique trop favorable à la Russie, a récemment annoncé qu’il faisait l’objet de menaces de coup d’État impliquant des forces extérieures, dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine.
Après une mobilisation de 60.000 personnes fin janvier à Bratislava, Marian Kulich, membre de l’organisation Paix pour l’Ukraine, appelle à intensifier la pression sur le gouvernement slovaque.
Fondée après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, cette organisation s’oppose fermement à l’orientation politique du Premier ministre, Robert Fico.
«En se rendant récemment à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, Robert Fico a lancé une campagne contre Bruxelles. Cela va à l’encontre de nos valeurs : la Slovaquie appartient à l’Europe, et nous ne devons pas trahir cet engagement pour la Russie», a déclaré Marian Kulich.
En réponse à ces critiques, le Premier ministre et ses alliés d’extrême- droite, ont évoqué la menace d’un prétendu coup d’État orchestré par l’opposition progressiste, les médias et certaines ONG financées par des parties étrangères, sans en apporter la moindre preuve.
Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions croissantes avec l’Ukraine sur les livraisons de gaz russe et d’instabilité politique au sein de la coalition au pouvoir.
«Le gouvernement ne dispose que d’une majorité fragile au Parlement. Robert Fico utilise une rhétorique pro-russe et anti-ukrainienne pour mobiliser son électorat», souligne le politologue Tomas Strazay.
Les manifestations organisées à Bratislava et dans plusieurs autres villes du pays, pourraient fragiliser davantage une coalition déjà affaiblie depuis son arrivée au pouvoir il y a un an et demi.