Le président argentin, Javier Milei nie toute implication dans le scandale de la cryptomonnaie $LIBRA

Le président argentin, Javier Milei a rejeté toute implication dans l’affaire $LIBRA, une escroquerie liée à des transactions en cryptomonnaie d’un montant estimé à 4,4 milliards de dollars. En février, il avait brièvement promu ce projet sur son compte X.

Dans une interview accordée à LN+ au lendemain de son discours annuel au Congrès, Milei a minimisé son rôle dans cette affaire, affirmant qu’«un problème entre tiers ne concerne ni lui ni ses fonctionnaires ». 

Ces derniers jours, la presse internationale s’est largement fait l’écho de ce scandale, qualifié de « cryptogate » en Argentine. Forbes évoque « le plus grand vol de cryptomonnaies jamais enregistré », tandis que le New York Times rapporte qu’un consultant américain en cryptomonnaies et un partenaire commercial argentin de Milei auraient tenté de « vendre l’accès au président » lors d’une conférence en Argentine l’an dernier.

En réponse, Milei a qualifié ces accusations de « ragots de salon de coiffure » et dénoncé le New York Times comme un « média aligné avec le parti démocrate et anti-Trump ».

Le 14 février, il avait promu la cryptomonnaie LIBRA sur son compte X, affirmant qu’elle permettrait de financer les petites entreprises et de stimuler l’économie argentine. 

À la suite de cette publication, la valeur du jeton est passée de presque zéro à près de 5 dollars, avant de chuter sous 1 dollar en quelques heures. Des experts en économie et en cryptomonnaies soupçonnent une fraude, suggérant que la promotion par une personnalité influente aurait pu entraîner un engouement suivi d’une revente massive par des initiés.

Milei se défend en expliquant avoir relayé l’information après avoir été assuré qu’il s’agissait d’un « instrument de financement » destiné aux développeurs en intelligence artificielle et en logiciels. Il affirme avoir supprimé sa publication dès qu’il a eu des « soupçons ».

Face à cette controverse, plus de 100 plaintes pour fraude ont été déposées contre le président et les promoteurs du projet. Un juge a ouvert une enquête.