L’armée israélienne a procédé à de nouvelles arrestations de Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée, où elle mène une opération militaire depuis trois semaines, a indiqué un communiqué officiel mercredi.
Lancée le 21 janvier, soit deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu précaire dans la bande de Gaza, cette opération vise, selon les autorités de Tel-Aviv, les groupes armés palestiniens dans cette région occupée par Israël depuis 1967.
Selon les Nations unies, les affrontements ont causé la mort de dizaines de personnes, incluant des enfants palestiniens et des soldats israéliens. Par ailleurs, environ 40.000 Palestiniens ont été contraints de quitter les camps de réfugiés locaux.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces israéliennes sont intervenues dans les villages de Qabatiya et Arraba, après des opérations à Jénine, selon l’armée qui a précisé avoir découvert à Qabatiya environ 100 kilos de composants d’engins explosifs, ainsi que divers équipements militaires, ajoutant que des armes ont été saisies et 12 individus ont été arrêtés.
Des témoins ont rapporté que plusieurs détenus, les yeux bandés, ont été conduits vers des véhicules militaires ou vers un bâtiment d’Arraba transformé en centre d’interrogatoire. À Qabatiya, des bulldozers militaires israéliens ont démolit certaines portions de route, une pratique justifiée par Israël pour neutraliser d’éventuels engins explosifs dissimulés.
L’armée israélienne a également annoncé mardi avoir abattu trois combattants palestiniens à Jénine, tandis que l’Autorité palestinienne a fait état du décès d’une femme, victime des tirs des soldats du Tsahal.
Depuis le 7 octobre, la Cisjordanie connaît une escalade de violences dans le sillage du conflit à Gaza. D’après le ministère palestinien de la Santé, au moins 910 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des forces israéliennes ou des colons juifs.