À l’approche du Sommet européen prévu les 20 et 21 mars, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni a exposé devant le Sénat, sa position sur les principaux dossiers inscrit dans l’agenda de son gouvernement, notamment les questions de défense au sein de l’Union européenne (UE), dans un contexte de menaces croissantes.
Une résolution portée par la majorité, synthétisant ses déclarations et satisfaisant son allié, Matteo Salvini, ancien partisan du président russe, Vladimir Poutine, a été adoptée par 109 voix contre 69 et quatre abstentions.
Lors de son intervention, Giorgia Meloni a cherché à clarifier la position de l’Italie à l’égard du renforcement des capacités militaires de l’Europe, un sujet central du sommet de l’UE qui débutera le 20 mars et où sera notamment débattue l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine, alors que l’incertitude plane sur le soutien des États-Unis à Kiev.
Elle a veillé à rassurer la Ligue de Matteo Salvini, qui se montre critique à l’égard des initiatives portées par le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, Keir Starmer en matière de réarmement européen. À ce titre, Salvini avait exprimé ses réserves sur X, déclarant : «Utiliser l’argent italien pour payer des chars allemands ? Non merci».
Giorgia Meloni a ainsi tenu à préciser la position de l’Italie sur l’engagement militaire en Ukraine en affirmant que «l’envoi de troupes italiennes en Ukraine n’a jamais été envisagé », précisant en même temps, que «la proposition de déploiement de troupes européennes formulée par le Royaume-Uni et la France constitue une option à la fois risquée et inefficace».
Par ailleurs, la présidente du Conseil a réaffirmé que l’Italie n’entendait pas détourner de fonds destinés à la cohésion nationale pour financer le renforcement de la défense européenne.
Sans détailler les orientations futures du pays en matière de défense, elle a néanmoins souligné que le renforcement des capacités stratégiques de l’UE, ne se limite pas à l’acquisition d’armements, mais pourrait également inclure la lutte contre le terrorisme, la cybersécurité ainsi que la protection des infrastructures critiques, telles que les gazoducs.
Enfin, Giorgia Meloni a insisté sur la nécessité de bâtir un pilier européen solide au sein de l’OTAN, tout en appelant à préserver l’unité transatlantique.
Elle a enfin jugé «inconcevable de mettre en place des garanties de sécurité durables en accentuant la fracture entre l’Europe et les États-Unis», saluant au passage, les efforts du président américain, Donald Trump en faveur d’une résolution du conflit en Ukraine.