L’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes ciblant plusieurs installations militaires en Syrie, dans un contexte de tensions accrues avec le nouveau régime islamiste en place à Damas, soutenu par la Turquie.
Ces frappes, qui s’inscrivent dans une escalade militaire, visent à envoyer un avertissement clair à Damas et Ankara, selon plusieurs sources régionales.
Depuis la chute du régime du dictateur Bachar El-Assad et l’ascension d’un nouveau pouvoir en décembre dernier, Israël a intensifié ses frappes aériennes en Syrie. Cependant, les attaques nocturnes menées du 2 au 3 avril se distinguent par leur ampleur et leur impact stratégique. Selon Syria TV, elles constituent “des messages enflammés” adressés tant au gouvernement syrien qu’à son allié turc.
Selon le quotidien israélien Ha’Aretz, près d’une trentaine de frappes ont été réalisées au cours de la nuit du 2 au 3 avril, visant des infrastructures militaires clés en Syrie.
L’aéroport militaire de Hama situé au centre du pays, a été particulièrement touché avec 18 frappes qui ont causé la mort de quatre personnes et détruit plusieurs équipements, notamment des avions et des infrastructures de transport, rendant l’aéroport non opérationnel.
La base aérienne T4, située à Homs, non loin de Palmyre, a été également visée par l’aviation israélienne. Cette base est stratégique pour la Syrie au plan logistique et opérationnel. Par ailleurs, le Centre de recherche scientifique de Barzé, situé dans l’agglomération de Damas, a également subi des dommages importants suite à des frappes aériennes.
Ces frappes marquent un nouveau palier dans l’implication militaire israélienne en Syrie et reflètent la volonté d’Israël de contrer toute influence accrue de la Turquie et de ses alliés islamistes dans la région. Elles risquent néanmoins d’aggraver les tensions entre Tel-Aviv et Ankara, dans un contexte régional déjà instable.