Emmanuel Macron se dit «confiant» quant à la libération prochaine de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal

Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé sa confiance, vendredi 11 avril, quant à une possible libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison ferme en Algérie. 

«Je suis confiant, parce que je sais qu’il y a une attention particulière. Simplement, voilà, j’attends des résultats», a déclaré le président Macron lors d’une visite au Festival du livre de Paris. 

«Notre souhait le plus ardent, est que les autorités algériennes puissent prendre la décision qui lui permettra de recouvrer une certaine liberté, de se soigner et de pouvoir réécrire», a-t-il ajouté après sa visite du stand marocain, invité d’honneur de l’édition 2025 du Festival du livres de Paris.

Arrêté en novembre 2024, Boualem Sansal a été condamné le 27 mars dernier par un tribunal algérien, pour «atteinte à l’intégrité du territoire national». Les poursuites font suite à des déclarations de l’écrivain dans le média français Frontières, où il affirmait que l’Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires historiquement marocains. L’auteur a depuis fait appel de sa condamnation mais attend toujours d’être fixé sur son sort.

Cette affaire s’inscrit dans un climat de fortes tensions entre Paris et Alger, exacerbées depuis l’été 2024 par le soutien de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, un dossier sensible dans lequel l’Algérie appuie le Front Polisario. 

L’arrestation de M. Sansal, suivie du refus algérien d’accueillir des influenceurs expulsés par la France début 2025, avait encore crispé les relations diplomatiques entre Paris et Alger.

Toutefois, une légère détente s’est dessinée ces derniers jours, notamment après un entretien téléphonique, le 31 mars entre Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, lequel entretien a permis la reprise du dialogue. 

La visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dimanche dernier, a confirmé cette «nouvelle phase» de dialogue entre les deux pays.