Le Directeur général de la compagnie aérienne low-cost Ryanair, Michael O’Leary a averti que sa compagnie pourrait retarder ses les livraisons des avions Boeing commandés, si les nouveaux droits de douane proposés par les États-Unis alourdissent significativement ses coûts.
Selon des propos rapportés mardi par le Financial Times, le dirigeant de la plus grande compagnie low-cost d’Europe, envisage de repousser d’au moins six mois, la réception de 25 appareils prévus à partir d’août 2025.
O’Leary a précisé que ces livraisons pourraient être reportées jusqu’en mars ou avril 2026, si l’administration américaine impose effectivement de nouvelles taxes sur les importations d’avions.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions commerciales croissantes attisées par la nouvelle présidence des Etats-Unis, alors que le président Donald Trump propose d’instaurer une taxe de 10 % sur les avions finis importés, ainsi que des droits de douane supplémentaires de 25 % sur l’acier et l’aluminium, deux matériaux essentiels à la fabrication d’avions.
Le PDG de Ryanair a émis l’incertitude pesant sur la répartition des surcoûts engendrés par ces mesures entre constructeurs et compagnies aériennes.
« Si ces tarifs sont appliqués, quelqu’un devra en payer le prix, et nous ne sommes pas disposés à assumer seuls cette charge », a-t-il affirmé. Delta Air Lines aurait également fait part de son intention de reporter ses commandes d’Airbus en cas de mise en œuvre de ces barrières commerciales.
Historiquement épargné par les guerres tarifaires, le transport aérien fait désormais face à un risque de perturbation majeure de ses chaînes d’approvisionnement ce qui pourrait aussi ralentir la reprise du secteur, déjà confronté à des retards de livraison persistants chez les deux principaux avionneurs mondiaux le géant américain Boeing et l’avionneur européen Airbus.
Alors que les discussions se poursuivent entre industriels et gouvernements, les compagnies aériennes européennes se préparent à un scénario où les droits de douane pourraient durablement affecter leur stratégie d’étendre leur flotte.