Yémen : Les Houthis font état d’une dizaine de frappes américaines sur Sanaa

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué lundi un tir de missile balistique hypersonique ayant ciblé l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, une première depuis le début de la guerre à Gaza. 

L’impact, situé à quelques centaines de mètres de l’aérogare principale, a provoqué un cratère mais n’a fait ni victime ni dégât majeur. Israël a promis une réponse « en temps voulu », tandis que l’Iran a nié toute implication directe dans cette attaque.

Quelques heures plus tôt, les Houthis avaient accusé les États-Unis d’avoir mené une dizaine de frappes aériennes sur Sanaa, blessant quatorze civils selon leur agence de presse Saba. Ces bombardements interviennent dans un contexte d’escalade régionale, marquée par la reprise des attaques des rebelles yéménites contre Israël et les navires transitant en mer rouge vers l’État hébreu.

Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris leurs tirs de missiles sur Israël et leurs attaques contre des navires qu’ils estiment liés à Israël au large du Yémen suite à la rupture de la trêve dans la bande de Gaza le 18 mars, tandis que les États-Unis ont intensifié depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, leurs raids aériens contre le Yémen.

Si la plupart des missiles houthis sont interceptés par la défense israélienne, cette frappe inédite a semé l’inquiétude en Israël. Plusieurs compagnies aériennes, dont Lufthansa, Air India et British Airways, ont suspendu temporairement leurs vols vers Tel-Aviv. Les Houthis ont appelé les transporteurs internationaux à « annuler leurs vols vers les aéroports israéliens », promettant de nouvelles attaques aux missiles.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a directement pointé du doigt l’Iran, affirmant que les attaques des Houthis « émanent de Téhéran ». 

Alors que l’armée israélienne a reconnu un « problème technique » dans l’interception du missile en question, elle a également annoncé le rappel de dizaines de milliers de réservistes en prévision d’une offensive élargie à Gaza. La reprise des hostilités dans la bande palestinienne, après l’échec des négociations de trêve, alimente les craintes d’une conflagration régionale.