Une nouvelle distribution d’aide humanitaire a tourné au drame ce mercredi à Gaza, où au moins 31 Palestiniens ont été tués et près de 200 autres blessés par des tirs des soldats du Tsahal, selon la Défense civile locale.
Les victimes, affamées après plus de 20 mois de guerre et de siège, tentaient de se procurer de la nourriture dans un centre d’aide américain lorsqu’elles ont été prises pour cible lâchement assassinées par les tirs de l’armée sioniste.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal a déclaré à l’AFP que des chars et des drones israéliens avaient ouvert le feu sur une foule de milliers de civils désespérés.
« Nous avons transporté au moins 31 martyrs et environ 200 blessés », a-t-il affirmé. Citant les autorités sanitaires locales, l’agence Reuters fait état de son côté, d’un bilan encore plus lourd de 35 civils palestiniens tuées près d’un site de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF).
Les hôpitaux al-Chifa et al-Qods ont confirmé l’afflux de victimes, dont au moins 25 personnes tuées alors qu’elles tentaient d’atteindre un point de distribution près de l’ancienne colonie israélienne de Netzarim. À Khan Younès, dans le sud de l’enclave, dix autres Palestiniens ont péri sous des frappes israéliennes, selon les mêmes sources. L’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat à ces accusations.
Ces incidents rappellent tragiquement la précédente tuerie du « jeudi de la farine », où 118 civils avaient été tués en février 2024 dans des conditions similaires. Les autorités israéliennes avaient alors évoqué des « tirs de warning » et des mouvements de panique, une version vivement contestée par les témoins oculaires et les ONG.
Dans un territoire où la famine menace plus de la moitié de la population, ces distributions d’aide sont devenues des missions périlleuses. Les Nations unies et plusieurs ONG dénoncent régulièrement les entraves israéliennes à l’acheminement des secours, tandis que les survivants, épuisés, décrivent des scènes de chaos. « On court pour un sac de farine comme on court pour sa vie », témoigne un rescapé sous couvert d’anonymat.
Alors que la communauté internationale se contente d’appeler à un cessez-le-feu durable que le régime sioniste rejette en bloc, ces nouvelles violences risquent d’envenimer encore davantage un conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes. Les appels à une enquête indépendante se multiplient, mais dans l’immédiat, Gaza pleure une fois de plus ses morts.