La ville américaine de Los Angeles a été le théâtre de heurts dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin, alors que des manifestations contre la politique migratoire du président Donald Trump ont dégénéré. La police de Los Angeles (LAPD) a procédé à l’arrestation d’au moins 56 personnes en deux jours, tandis que trois agents ont été légèrement blessés.
Face à cette situation, Donald Trump a réagi sur son réseau Truth Social, appelant à une réponse musclée des forces de l’ordre : « Ça a l’air d’aller vraiment mal à L.A. ENVOYEZ LA TROUPE !!! » a-t-il écrit, ajoutant : «ARRÊTEZ LES GENS MASQUÉS, MAINTENANT».
La LAPD a rapidement déclaré le centre-ville zone interdite aux rassemblements, demandant aux manifestants de se disperser et le secteur du Civic Center a été bouclé. Des images diffusées par les télévisions locales montraient un impressionnant dispositif policier, avec des véhicules patrouillant au long des rues désertes et des unités déployées dans divers carrefours de la ville.
Des affrontements ont éclaté, notamment près d’un centre de détention, entre manifestants et agents fédéraux du ministère de la Sécurité intérieure. Le reste des tensions a opposé les protestataires aux forces de l’ordre locales. Dans l’après-midi, la police a bloqué l’accès aux bâtiments fédéraux, empêchant tout contact direct avec les soldats de la Garde nationale.
Environ 300 membres de cette force de réserve ont été déployés dimanche matin, avec un renfort potentiel de 500 marines annoncé par le commandement militaire. Cette intervention, décidée unilatéralement par le président Donald Trump, a été vivement critiquée par les autorités californiennes qui n’ont invitées à donner leur avis.
Le gouverneur démocrate de Los Angeles, Gavin Newsom a dénoncé un «abus de pouvoir alarmant» et une «atteinte à la souveraineté» de la Californie, qualifiée d’«État sanctuaire» pour les migrants. Alors que la ville compte une importante population d’origine latino-américaine, l’intervention fédérale alimente les inquiétudes.