Gaza : Au moins 65 morts dans des frappes israéliennes, l’ONU alerte sur une famine imminente

La bande de Gaza a connu, jeudi 26 juin, une nouvelle escalade meurtrière avec la mort d’au moins 65 personnes tuées par l’armée israélienne, selon la Défense civile locale. Alors que la crise humanitaire atteint un niveau critique, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a dénoncé ce qu’il qualifie de « génocide », appelant à un accès humanitaire urgent sous l’égide des Nations unies.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole des secours de Gaza, plusieurs frappes ont visé divers secteurs du territoire, notamment près du carrefour de Netzarim, au centre de l’enclave, où sept civils auraient été tués alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire. L’armée israélienne, sollicitée par l’AFP, a indiqué « examiner » ces informations et affirmé avoir tiré des coups de semonce pour disperser des « suspects ».

Depuis la levée partielle du blocus total en mai, imposé en mars, les livraisons d’aide sont marquées par un chaos persistant. Le dispositif de distribution, confié à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), peine à répondre aux besoins vitaux de la population, souvent au prix de nouveaux drames humains. Près de 550 Palestiniens auraient déjà trouvé la mort aux abords des points de distribution depuis fin mai, selon les autorités sanitaires de Gaza.

Dans la cour d’un hôpital à Deir al-Balah, des familles pleuraient leurs proches tués dans les bombardements. « Ils ont tué toute une famille, seuls deux fillettes ont survécu », témoigne une femme en deuil.

Alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations pour « éradiquer » le Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023, le bilan des représailles s’alourdit. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 56 156 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils — un chiffre jugé crédible par l’ONU. Côté israélien, l’attaque initiale a coûté la vie à 1 219 personnes.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a fermement condamné mardi l’utilisation de la faim comme arme de guerre, dénonçant un système d’aide qualifié d’« abomination » par le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.