Le président équatorien Daniel Noboa échappe à un attentat dans le Sud du pays

Le président équatorien, Daniel Noboa a réchappé ce mardi 7 octobre, à une violente attaque visant son convoi dans la région andine de Cañar, au Sud du pays. 

Cet incident spectaculaire survient dans un contexte de tensions sociales exacerbées, marquées par d’importantes manifestations indigènes contre la suppression des subventions sur le diesel.

Selon le compte officiel de la présidence sur le réseau social X, qualifiant les faits d’«attaque», des vidéos ont été diffusées montrant l’intérieur d’un véhicule du cortège sous une pluie de projectiles. On y entend distinctement un occupant crier «baissez la tête», illustrant la gravité des moments vécus par le chef de l’État.

Le gouvernement a immédiatement porté plainte pour «tentative de meurtre». Cinq individus ont été interpellés dans la foulée et feront l’objet de poursuites pour le délit de terrorisme, un crime passible d’une peine allant jusqu’à trente années d’incarcération selon le code pénal équatorien.

Malgré cet épisode traumatisant, le président Noboa s’est rendu à un événement public prévu à Cuenca. Devant son auditoire, le chef de l’État conservateur a fustigé « ces agressions [qui] ne sont pas acceptables dans le nouvel Équateur», affirmant que «la loi s’applique à tous (…) Nous ne permettrons pas qu’une poignée de vandales nous empêchent de travailler pour vous».

Cet attentat intervient dans une période de forte instabilité que connait le pays qui depuis le 22 septembre, est secoué par un mouvement de protestation mené par la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), la principale organisation autochtone. 

La colère populaire est attisée par la décision gouvernementale de supprimer la subvention sur le diesel, faisant passer son prix de 1,80 à 2,80 dollars le gallon. Cette mesure, justifiée par Quito comme une nécessité budgétaire pour dégager près d’un milliard de dollars et financer la lutte contre le crime organisé, réveille le spectre des derniers soulèvements vécus entre 2019 et 2022.